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EPSON : Stop à l’obsolescence programmée
Adressé à EPSON
Un rapport d'enquête de l'association Halte à l’Obsolescence Programmée (HOP) pointe du doigt EPSON comme appliquant volontairement une stratégie typique d’obsolescence programmée. Chaque année, EPSON vend 14 millions d’imprimantes d’une durée de vie moyenne de 3 ans. L’enquête révèle plus particulièrement les points problématiques suivants : • Des pannes prématurées du tampon absorbeur • Un compteur programmé du nombre de copies déclenchant la panne de l'imprimante • Des cartouches d'encre très chères qui sont annoncées vides alors qu'il resterait encore 20 à 40 % d'encre à l'intérieur • Une incompatibilité des cartouches d'encre génériques NOS REVENDICATIONS : • Des procédures claires et faciliter l'achat et le changement de pièces détachées • Rendre les cartouches transparentes afin de constater le niveau réel de l'encre • Fixer un prix raisonnable et représentatif des coûts réels de fabrication des cartouches • Assurer la compatibilité des imprimantes EPSON avec les cartouches génériques
Description
Seiko Epson Corporation ou Epson est une entreprise japonaise d'électronique. Les produits Epson sont conçus pour une large clientèle dans les affaires, les administrations et le grand public. Ses activités consistent en la conception, fabrication et commercialisation d’une gamme de matériels informatiques tels que des imprimantes, scanners, appareils photos numériques, projecteurs, lunettes connectées, …
Comme toute grande société, la marque affiche une politique RSE (Responsabilité Sociétale de l'Entreprise) selon laquelle elle s'engage notamment à proposer des produits permettant de réduire l'empreinte écologique de leurs clients. La marque a pris l’engagement de réduire de 90% les émissions de CO2 de leurs sites de production d’ici 2050. Leurs bureaux utilisent en grande partie des énergies 100% renouvelables et quant à la gestion des déchets, la marque s’est engagée dans un programme zéro émission visant à recycler 100% de leurs déchets en les remettant dans leur circuit de production.
Obsolescence programmée
Malgré cette volonté affichée, plusieurs journalistes et associations découvrent des pratiques pour le moins très controversées concernant l’obsolescence programmée. Pour rappel, cette pratique consiste en la mise en place d’un ensemble de techniques par lesquelles un metteur sur le marché vise à réduire délibérément la durée de vie d’un produit pour en augmenter le taux de remplacement, pratique interdite en France depuis le 17 août 2015.
C’est notamment le 29 mars 2018, qu’un numéro d’Envoyé Spécial a diffusé l’enquête d’Anne-Charlotte Hinet et Swanny Thiébaut qui, s'appuyant notamment sur un rapport d'enquête de l'association Halte à l’Obsolescence Programmée (HOP), pointe du doigt EPSON comme appliquant volontairement une stratégie typique d’obsolescence programmée poussant le grand public à racheter une nouvelle imprimante régulièrement, favorisant ainsi une société d’hyperconsommation. Chaque année, EPSON vend 14 millions d’imprimantes d’une durée de vie moyenne de 3 ans. L’enquête révèle plus particulièrement les points problématiques suivants :
- Une panne prématurée du tampon absorbeur de l’imprimante alors qu’il serait encore utilisable.
- L’existence d’un compteur programmé du nombre de copies dans un des composants de l’imprimante déclenchant la panne de celle-ci au bout d’un certain nombre d’impressions peu importe la quantité d’encre dans le tampon et/ou d’encre restante dans les cartouches. En effet, une puce électronique associée aux cartouches aurait pour rôle d'informer l'imprimante sur le niveau d'encre réel restant alors même que cette puce n'est pas en contact direct avec l'encre des cartouches.
- La vente d’une imprimante peu chère mais des cartouches d’encre très chères (on retrouve le modèle économique similaire aux cafetières à dosettes : le prix de l’appareil est finalement remboursé via l’achat des consommables indispensables à son utilisation). Le client paie entre 1500 et 4500€ le litre d’encre. Un ancien employé du SAV témoigne dans une vidéo intitulé «Ink Cartridges Are A Scam» et révèle que le coût de fabrication des cartouches d’encre vendues 49€ est seulement de 19 centimes d’euros !
- Contrairement à d’autres fabricants, les cartouches EPSON sont annoncées comme vides, poussant le client à changer de cartouche alors qu’il resterait encore entre 20 à 40% d’encre à l’intérieur. Exemple : il reste 2mml (25%) dans une cartouche de 8mml qui est vendue 14€ (équivalent environ 16 pages de noir). EPSON se défend en prétendant que la tête d’impression a besoin d’encre pour ne pas sécher et s’abîmer, mais en aurait-elle vraiment besoin de 20 à 40% ? De plus, la quantité d’encre indiquée sur un produit correspond à la quantité d’encre réelle vendue contenue dans la cartouche. EPSON n’ajoute pas 20% d’encre cadeau faisant office d’encre de « maintenance ».
- Incompatibilité des cartouches d’encre génériques (jusqu’à 5 fois moins cher) avec ses imprimantes.
Actions en justice
11 millions d’américains ont déjà trainé EPSON devant les tribunaux. En France, le 18 septembre 2017, l’association Halte à l’Obsolescence Programmée (HOP) a déposé une plainte pénale contre EPSON concernant ces différents aspects. En cas de condamnation, EPSON s’acquittera de lourdes sanctions financières (300 000€ d’amende minimum et jusqu’à 5% de son chiffre d’affaires). Le procureur de Nanterre a ouvert une enquête contre EPSON confiée à la répression des fraudes fin 2017.
Nos revendications
EPSON a réagi sur son site à l’émission d’Envoyé Spécial de France 2 mais leurs réponses ne sont pas satisfaisantes. C’est pourquoi nous leur proposons de mettre en place les actions et mesures suivantes :
- Mettre à disposition du client des procédures claires de changement de pièces détachées de l’imprimante (notamment pour le tampon encreur) et faciliter l’achat de ces pièces détachées en assurant leur disponibilité à prix raisonnable afin qu’il soit possible de les changer soi-même.
- Rendre les cartouches transparentes afin de pouvoir constater le réel reste d'encre à l'intérieur de celles-ci et relier la puce électronique au niveau d’encre réel ou la reprogrammer sur un nombre de copies correspondant à l’utilisation de la quantité d’encre optimale tout en laissant le strict nécessaire pour la tête d’impression.
- Fixer un prix raisonnable, non abusif et représentatif des coûts réels de fabrication des cartouches d’encre.
- Assurer la compatibilité des imprimantes EPSON avec les cartouches génériques.
A l'heure où de nombreux matériaux et notamment les terres rares viennent à manquer et sont mal recyclées, EPSON doit comprendre qu’une stratégie d’obsolescence programmée provoquant l’accentuation d’une société de surconsommation de nos ressources pour faire toujours plus de bénéfices n’est clairement plus viable ni acceptable à l’heure actuelle.
Tant qu’EPSON n’aura pas pris de réels engagements contre l’obsolescence programmée et l’encouragement à l’hyperconsommation, tous les consommateur.trice.s convaincu.e.s par cette campagne sont invité.e.s au boycott de leurs produits.
Merci
Avancement
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