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Glyphosate : un cancérogène qu'on avale dès le petit déj', indignons-nous !
Adressé à Monsanto/Bayer
Description
INTERDIRE LE GLYPHOSATE ET PROTÉGER LA POPULATION ET L'ENVIRONNEMENT CONTRE LES PESTICIDES
REVENDICATIONS :
- Interdire les herbicides à base de glyphosate.
- Une évaluation scientifique des pesticides de l’UE basée uniquement sur des études commandées par les autorités publiques compétentes.
- Fixer à l’échelle de l’UE des objectifs obligatoires de réduction des pesticides.
LE GLYPHOSATE C’EST QUOI ?
Le glyphosate est le désherbant chimique le plus utilisé au monde, un pesticide que le public connaît surtout sous sa marque Roundup, produite par Monsanto.
C’est 800.000 tonnes d’herbicides à base de glyphosate dont le round up, qui sont déversées chaque année sur la planète.
Pour information, le groupe allemand de pharmacie et d'agrochimie Bayer a annoncé lundi 4 juin qu'il comptait supprimer la marque Monsanto, après l'acquisition du géant américain des OGM et des pesticides. "Bayer demeurera le nom de l'entreprise. Monsanto en tant que nom d'entreprise ne sera pas maintenu", indique un communiqué de Bayer. Les marques des produits vendus par Monsanto vont en revanche subsister.
ET SI, EN FUSIONNANT AVEC BAYER, MONSANTO ÉCHAPPAIT À LA JUSTICE ?
La journaliste Marie-Monique Robin craint que le mariage entre Bayer et Monsanto permette à ce dernier d'échapper aux milliers de plaintes des victimes du glyphosate.
Liens vidéo pour aller + loin :
- Le Roundup face à ses juges entretien avec Marie-Monique Robin
- Le géant des OGM et pesticides Monsanto disparaît... mais pas ses produits
LA LOI AUTOUR DU GLYPHOSATE
Après la décision de l'Union européenne en novembre de renouveler la licence de l'herbicide pour cinq ans, Emmanuel Macron avait promis que la substance, principe actif du Roundup de Monsanto serait interdite en France "dès que des alternatives auront été trouvées, et au plus tard dans trois ans". L’amendement du 28 mai 2018 proposant d’interdire l’usage de ce pesticide à partir de 2021 a été rejeté alors que seuls 85 députés ont participé au scrutin.
Liens video pour aller + loin :
- Glyphosate : le lobby Bayer-Monsanto connaît les amendements avant les députés !
- http://www.rtl.fr/actu/politique/glyphosate-il-faut-que-les-citoyens-s-engagent-dit-delphine-batho-7793576413
Les pesticides : une machine à cash pour les grosses coopératives agricoles.
La FNSEA, le principal syndicat agricole, bloque les Champs-Élysées en étalant de la paille (…). Le gouvernement français envisage alors de ne pas voter la proposition de la Commission européenne d’autoriser à nouveau le glyphosate pour les dix prochaines années…
Comment expliquer l’attachement du syndicat agricole majoritaire à ce désherbant jugé cancérogène par plusieurs études indépendantes ?
C’est ici que siège Triskalia, la plus grande coopérative agricole de la région. Elle emploie 4800 salariés et fédère 16 000 agriculteurs adhérents, pour 280 sites en Bretagne. Son conseil d’administration est géré par des agriculteurs membres de la FNSEA.
En 2016, Triskalia a réalisé un chiffre d’affaires impressionnant, à hauteur de 1,9 milliards d’euros. « Ils vendent des aliments pour le bétail, du lait... mais quand on regarde les bilans annuels, l’activité la plus rentable est la vente de produits phytosanitaires » observe Serge Le Quéau.
L’IMPACT SUR NOTRE SANTE ET SUR L’ENVIRONNEMENT
En Europe, 38 millions de tonnes de soja transgénique imbibé de glyphosate manipulé génétiquement pour être arrosé de glyphosate. Avec ce soja nous nourrissons nos poules, vaches et cochons des élevages industriels. Il n’est donc pas étonnant que nous en retrouvions tous dans nos organismes par la consommation de légumes, fruits ou viande issue d’élevages.
Dans le cadre d’une action intentée contre Monsanto, la justice fédérale américaine a déclassifié au début de l’année des documents internes, révélant notamment que la firme avait connaissance du potentiel cancérogène et mutagène du glyphosate, la substance contenue dans le Roundup, depuis 1999.
La justice américaine a prouvée qu’une étude a été demandé par Monsanto à James Parry, un scientifique spécialisé en génotoxicité, professeur d’université ses conclusions furent accablantes : il conclut que le glyphosate est un mutagène capable de casser l’ADN et de modifier le génome humain et d'induire des cancers.
C'est pourquoi il avait alors suggéré d'approfondir les recherches en ce sens. Mais les conclusions n'étant pas au goût des cadres de l'entreprise, le rapport est enterré.
Depuis, la firme aurait visiblement amélioré son casting de "chercheurs" et "scientifiques" "indépendants" pour rendre des rapports allant dans son sens.
Le Docteur Paul BOUSQUET, médecin spécialisé en prévention et évaluation des risques sanitaires liés à l’environnement a fait une étude en 2016 sur les « effets sanitaires du Glyphosate/Round-Up », voici ses constatations :
- Cancérogène : le lien a été établi entre exposition professionnelle au produit et la déclaration du lymphome non Hodgkinien. Les cancers des enfants ont quant à eux doublés en 40 ans ….
En Argentine, 1er utilisateur mondial de glyphosate, le taux de cancer s’est multiplié par 3 en 10 ans. - Neurotoxique : ont été constaté des effets sur le cerveau adulte, les atteintes sur le cerveau en développement de l’enfant et du fœtus chez les femmes enceintes sont aussi à craindre.
- Perturbateur endocrinien : le glyphosate interfère avec le système hormonal en particulier du foie humain et sur la fertilité. Les hormones régissent nombre de fonctions : croissance et développement, reproduction, métabolisme, fonctionnement normal des organes et des fluides. Les perturbateurs endocriniens peuvent mimer l’action des hormones ou au contraire la bloquer.
- Génotoxique : on a constaté une détérioration chez l’animal des membranes de l’ADN cellulaire entrainant une mort cellulaire en 24 heures.
Lien vidéo :
Glyphosate : l'Argentine malade Envoyé spécial. Théo, 7 ans, victime du glyphosate ?
DU GLYPHOSATE DANS NOS ASSIETTES ?
En Allemagne, un test a été effectué sur 2.000 citoyens, tous avaient du glyphosate dans leur organisme à des taux très élevés soit 40 fois plus que le taux autorisé dans l’eau…. En France, une étude similaire a été menée et la moyenne constatée était de 12 fois le taux autorisé dans l’eau.
Par ailleurs, cela a permis de constater que ceux qui mangent bio ont 4 fois moins de résidus de glyphosates que les autres et que les plus impactés sont ceux qui ont une alimentation à forte consommation de viande.
Télécharger le communiqué de presse :
https://www.generations-futures.fr/wp-content/uploads/2017/04/CP060417_glyphosateFinal.pdf
Des analyses réalisées sur des aliments issus de supermarchés sont tout aussi inquiétantes :
- 15 échantillons de céréales
- 8 céréales pour petit-déjeuner
- 7 pâtes alimentaires
- 12 échantillons de légumineuses sèches (lentilles, pois-chiches, haricots secs, pois cassés)
- 8 céréales
Résultat : 7 contiennent du glyphosate ainsi que 7 légumineuses sur 12 et 2 pâtes alimentaires sur 7.
Liens pour aller + loin : « Il se retrouve dans les aliments, il est temps de s’en passer »
QUELQUES PISTES POUR CHANGER NOS HABITUDES ALIMENTAIRES :
C’est vrai, les aliments bio sont plus chers que ceux issus de l’agriculture conventionnelle (jusqu’à 50 % de plus, pour les produits transformés).
Ces prix plus élevés s’expliquent notamment par des coûts de production plus importants qu’en agriculture conventionnelle, mais si l’on veut faire des comparaisons, est-il possible de chiffrer les coûts cachés de l'alimentation conventionnelle ?
Pollution des eaux et coût de cette dépollution, appauvrissement des sols, problèmes sanitaires dus aux produits chimiques. Si cela coince du côté du porte-monnaie, quelques changements dans les habitudes alimentaires peuvent atténuer, voire annuler, ce surcoût :
• Remplacer les protéines animales par des protéines végétales, d'aussi bonne qualité et moins chères ;
• Favoriser les aliments de saison, moins chers aussi ;
• Privilégier les circuits courts, en s'adressant à des fournisseurs locaux spécialisés en alimentation bio pour éviter trop d'intermédiaires ;
• Acheter les justes quantités (selon une étude de l’Ademe en 2007, en moyenne 7 kg d'aliments sont jetés par an et par habitant) ;
• Utiliser des céréales complètes plus nourrissantes.
LES ALTERNATIVES AUX HERBICIDES
Un agronome breton découvre une puissante alternative bio au glyphosate… mais l’administration lui fait barrage depuis des années
Jacques le Verger, agronome breton, a mis au point un herbicide à base d’algues marines et de plantes. Avec l’aide d’une équipe du CNRS et un budget de départ d’un million d’euros, ses recherches ont pu être menées à leur terme et le Croq’Mousse a pu voir le jour. Pourtant, il n’arrive pas à faire homologuer son invention, et ne sait pourquoi son dossier est en attente...Plus d'infos
Alternatives agricoles
- Désherbage mécanique avec différents engins, en fonction de la nature du sol et des plantes à éliminer.
- Désherbage thermique : chalumeau ou vapeur brulante pour carboniser les plantes indésirables.
- Etouffement : par recouvrement de ce que l’on vient de semer d’une bâche ou d’un paillage pour éviter la montée des « mauvaises herbes » - Des pistes sont à développer comme l’agro écologie, le numérique et la robotique, voir vidéo.
Néanmoins, pour arriver à convaincre et fédérer une majorité d’agriculteurs, un accompagnement est indispensable ainsi qu’ une réglementation européenne commune.
Cela doit passer aussi par une réelle prise de conscience de la catastrophe sanitaire, environnementale et agronomique à échelle planétaire qui est en train de se produire.
Liens sur les alternatives : >> la nature plus efficace que le glyphosate
Pour soutenir la lutte contre l'utilisation du glyphosate vous pour signer les pétitions suivantes :
https://act.greenpeace.org/page/5991/petition/1?locale=fr-LU
https://www.quechoisir.org/action-ufc-que-choisir-petition-interdiction-du-glyphosate-n55205/
https://www.ligue-cancer.net/article/33849_signez-la-petition-non-au-roundup
https://www.mesopinions.com/petition/sante/arret-glyphosate/43805
Merci
Avancement
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